« Former les citoyens de demain, j’y crois! »

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En cette Journée mondiale des enseignants et des enseignantes, faisons incursion dans une classe de cinquième année de l’école primaire Victor-Lavigne. L’ambiance est tranquille et chaleureuse. Une vingtaine d’élèves de cinquième année y travaillent fort, tandis que monsieur Jean-François sillonne les rangées pour répondre gentiment à ceux qui ont levé leur main. Calme, on sent qu’il insuffle un climat de bien-être autour de lui. Son secret est en réalité une évidence, il impose le respect à ses élèves : le respect envers lui, mais aussi envers eux et entre eux!

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« J’arrive toujours en classe avec beaucoup de respect pour les jeunes afin de les inciter à en avoir entre eux et envers moi. Je leur explique dès la rentrée que le respect est la colonne vertébrale de mon enseignement. Je ne peux pas tolérer l’absence de respect dans ma classe. Quand survient quelque chose en ce sens, je demande à mes élèves : “M’avez-vous déjà entendu passer un commentaire négatif?” », explique Jean-François Roy qui compte 23 années d’expérience comme enseignant.

Une connexion innée avec les jeunes

Originaire de Joliette, c’est alors qu’il était adolescent que Jean-François a eu l’idée de faire carrière en éducation. « J’étais sauveteur et j’ai remarqué que les jeunes venaient à ma rencontre même lors des journées grises. Ils ne se baignaient pas, mais nous discutions toute la journée et nous avions du plaisir. Ça m’a fait réaliser que j’avais une connexion innée avec eux et que l’enseignement pourrait être ma voie », raconte-t-il.

S’amuser avec les élèves

Jean-François avoue pourtant qu’il était un enfant « invisible » en classe à l’âge de ses élèves. Parfois dans la lune, mais jamais tannant, il était mal à l’aise d’entendre son cousin plus turbulent se faire réprimander par leurs enseignants. Il trouvait ceux-ci bien stricts, jusqu’à ce qu’une remplaçante de quatrième année lui démontre qu’il est possible d’enseigner avec positivisme. « La plus belle amélioration de notre système d’éducation est le rapport de l’enseignant avec ses élèves. Il n’est plus le tout puissant qui a toujours raison et qui a le dernier mot sur tout. Moi, je m’amuse avec mes élèves. Je n’ai pas peur de me ridiculiser devant eux. Quand je fais une erreur, je leur répète : “Un enseignant, ça ne se trompe jamais… Jusqu’à ce que ça se trompe !” Ils me trouvent bien drôle », s’amuse monsieur Jean-François.

Bien à sa place avec les grands du primaire

Enseignant au troisième cycle du primaire depuis toujours, Jean-François a fait un petit saut au premier cycle à l’école De la Belle-Rive, il y a quelques années. Il est aussitôt revenu vers ses élèves de cinquièmes et sixièmes années qu’il accompagne généralement durant deux ans. « Comprenez-moi bien, les premières années sont adorables, mais c’est une tout autre chose de travailler avec eux qu’avec les plus vieux. C’est très physique, ils sont toujours dans votre bulle », rigole l’enseignant qui se félicite que ses anciens petits élèves de De la Belle-Rive sont sur le point de graduer du primaire.

Sa passion, l’éducation !

Et après toutes ces rentrées scolaires, qu’est-ce qui motive ce papa de trois enfants à continuer de changer le monde un élève à la fois? « Ma passion, c’est l’éducation. Former les citoyens de demain, j’y crois ! Les jeunes viennent toujours me chercher et c’est à leur côté que je veux travailler. De voir apparaître un éclat dans les yeux d’un élève lorsqu’il comprend une notion compliquée ou être témoin du sourire d’une autre qui vient de traverser une période difficile, ce sont des petites choses qui font en sorte que je quitte l’école le soir fatigué, mais content », conclut Jean-François Roy.

Des élèves entre bonnes mains  :

« Monsieur Jean-François est gentil avec nous et nous aide lorsque nous en avons besoin. Il trouve toujours les bons mots pour réexpliquer autrement la matière à ceux qui n’ont pas compris du premier coup » — Sarah

« Monsieur Jean-François est très gentil. Il nous parle doucement sans crier. Il prend le temps de nous saluer le matin comme l’après-midi » — Lyna

« Quand monsieur Jean-François nous enseigne, il s’assure que c’est amusant de l’écouter. Il veut que nous participions beaucoup, parce qu’il sait que nous comprenons plus comme ça » — Noah

« Former les citoyens de demain, j’y crois! » — Jean-François Roy