Aux portes de l’histoire à l’école Marc-Aurèle-Fortin

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En se promenant dans les corridors de l’école Marc-Aurèle-Fortin, nos yeux se posent aussitôt sur les portes de classe magnifiquement décorées. Pour conclure le Mois de l’histoire des Noirs, découvrons-en plus sur cette ingénieuse initiative de la technicienne en éducation spécialisée, Béatrice Léon, à travers le Projet Diversité qu’elle a implanté.

« Plusieurs fois par année, on met de l’avant les nationalités des élèves de l’école, leur culture et on les célèbre », affirme d’emblée l’instigatrice du projet. C’est exactement ce qu’on a cherché à faire avec le projet des portes. Pour réaliser les œuvres, il n’y a qu’une consigne : « Il faut que ça vienne nous chercher personnellement », précise-t-elle. « Si je prends ma porte, je me dis que je suis une guerrière dans l'école. Donc, j'ai fait l'image d'une reine guerrière qui s'appelait Aminata, puis j'ai aussi mis d’autres images de femmes guerrières qui ont toutes contribué à l'avancement du peuple noir », explique Béatrice Léon.

Un prétexte pour apprendre

Comme pour chacune des activités en lien avec le Projet Diversité, on y a perçu une belle occasion d’intégrer l’initiative aux notions vues en classe. « C’est un prétexte pour apprendre. On fait de la lecture, de l’écriture, de l’art. C’est un beau moment pour échanger, pour partager et pour grandir », souligne Barbara René, directrice de l’école. Alors que ça donne l’occasion aux petits d’en apprendre plus sur ceux qui ont façonné l’histoire, les adultes ne sont pas en reste. « Les enfants ne connaissaient pas tous ceux qui sont sur ma porte. Il y en a certains que moi-même, je connaissais juste un peu. À force d’en parler ensemble, on a tous appris », lance Krystel Sertil, éducatrice en service de garde.

Une porte à son image

Pour décider ce qu’allait arborer la porte de leur local, élèves et enseignants ont dû en arriver à un consensus à travers des questionnements et des discussions. Les sources d’inspiration sont aussi diversifiées que les intérêts de chacun. Si certains ont choisi de mettre de l’avant des personnages historiques, d’autres ont préféré faire briller des sportifs, des artistes ou des valeurs qui leur sont chères. Krystel Sertil a même eu toute une surprise lorsque les élèves de son groupe lui ont demandé d’ajouter son visage sur leur porte. « Ça fait deux ans que tu nous enseignes le respect, on veut que tu sois sur notre porte », lui ont dit ses élèves. Une belle preuve de reconnaissance qui reflète bien le fort lien qui unit la communauté éducative et les enfants.

« Ici, c’est ma famille »

Il est bien évident qu’à l’école Marc-Aurèle-Fortin, on s’efforce pour que chaque personne qui y entre s’y épanouisse. « C’est une merveilleuse opportunité d’avoir une ouverture sur la diversité, mais aussi de renforcer l’estime de soi. Quand tu es reconnu en tant que personne dans ton entièreté, ça fait que tu es plus ancré dans tes apprentissages parce qu’on reconnaît ta culture, on reconnaît qui tu es et en même temps on voit ce que tu as à offrir », explique Barbara René. Cette vision inclusive permet à chaque élève et chaque membre du personnel de se sentir à sa place. « Ça crée aussi un lien d'appartenance à l’école. Le fait que l'on célèbre plusieurs communautés par année, puis de voir les autres communautés s'impliquer, ça fait une cohésion sociale. Ça envoie le message qu’ici, c’est MAF, MaFamille », conclut Béatrice Léon.

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Quelle belle famille vous faites !