Centre de services scolaire
de la Pointe-de-l'Île
9 février 2024
Les enfants sont catégoriques, ils ne sont pas dehors pour jouer. « On s’en va travailler, nous! », osent-ils rappeler à ceux qui pensent le contraire. L’idée de sortir son groupe des murs de l’école a germé dans la tête de l’enseignante il y a quatre ans. Après avoir entendu parler des bienfaits du plein air sur les élèves, elle a eu envie de l'essayer. « Au début, je prenais mes cahiers et on allait travailler dehors. Puis, je trouvais effectivement que les périodes de concentration étaient plus longues », remarque-t-elle. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est inscrite, il y a deux ans, à la toute première cohorte du programme de formation visant à épauler les enseignants du CSSPI qui souhaitent explorer cette avenue. Depuis, l’apprentissage en plein air fait partie intégrante de sa pédagogie.
Plus grande capacité d’attention, développement de l’autonomie, sentiment de liberté, motivation, les bienfaits de l’enseignement extérieur se font rapidement sentir chez les élèves. Mais que remarque par-dessus tout l’enseignante qui compte 23 ans d’ancienneté? C’est que les matières sont beaucoup plus facilement assimilées par les enfants. « On le sait que même en classe, la manipulation, c’est très gagnant comme approche, par exemple quand on sort les petits cubes en mathématiques. Mais à l’extérieur, c’est comme la vraie vie. Les enfants disent souvent qu’ils se sentent plus calmes, parce qu’ils ont l’impression qu’ils sont libres, et qu’ils vivent ce qu’ils apprennent. Ça, dans leurs mots d’enfants, c’est vraiment beau », affirme madame Geneviève. Avec les yeux pétillants et les joues rosées, les élèves de 2e année s’entendent aussi pour dire que les journées dehors passent beaucoup plus rapidement. « Il y a une notion de plaisir qui vient englober et vraiment enrichir l’ensemble des notions », explique l’enseignante.
Que ce soit les pieds dans la neige ou dans le gazon, chaque saison regorge de découvertes et de ressources à exploiter. L'enseignante se fait un mot d’ordre de sortir sa classe au moins une fois par semaine, à longueur d’année. Tout ce que ça prend, c’est une bonne capacité d’adaptation, une des forces de madame Geneviève. « L’hiver, mes activités sont plus énergiques, on ne va pas prendre un livre et aller lire dehors. Il faut être en mouvement, on ne veut pas que personne n’ait froid », affirme-t-elle. Puis, elle enseigne en début d’année la technique du multicouche aux parents comme aux enfants. De cette manière, elle s’assure que les petits sont douillets, jusqu’au bout des orteils!
Si certains pensent à tort que l’enseignement en plein air est synonyme de nature luxuriante ou de champs à perte de vue, madame Geneviève affirme que la richesse du milieu se retrouve aussi en ville. Même en milieu urbain, l’environnement extérieur a beaucoup à offrir, il suffit d’observer ce qui nous entoure. Une belle bordée de neige dans la cour d’école, le mobilier urbain ou un parc à proximité peuvent rendre plus concrètes les matières scolaires enseignées. Il suffit de faire preuve de créativité et d’oser!
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