Faire sa place
Après avoir étudié le design intérieur et l’architecture, Nathalie a découvert la chaudronnerie par l’entremise d’un copain qui a étudié dans le domaine. Bien que celui-ci a vu immédiatement le potentiel de la jeune femme, l’arrivée de cette dernière sur les bancs du Centre de formation des métiers de l’acier ne s’est pas faite sans heurt. « Comme c’est un programme bien contingenté, on m’a dit que je volais la place à un homme, à un soutien de famille, alors que j’élevais moi-même seule mon fils de 18 mois. Pour montrer que j’avais ma place, j’ai dû faire mes preuves deux fois plus qu’un homme », se rappelle Nathalie.
Ses galons, la chaudronnière ne les a pas volés. Sa persévérance l’a même amenée jusqu’à Moncton où elle a été la première femme à participer à la Compétition canadienne des apprentis chaudronniers! Aujourd’hui, en plus de la détermination, elle cherche à transmettre à ses élèves des valeurs de respect, d’assiduité et de sécurité. « Chaque chaudronnier ou chaudronnière représente la profession. On est appelé à réparer des composantes d’usines qui font rouler l’économie. C’est important d’y faire un bon travail réfléchi et sécuritaire. Et pour ça, il faut respecter et apprendre de ceux qui ont de l’expérience sur les chantiers », soutient-elle.